ELEONOR > you break everything you touch

eleonor jefferson

Mermaids can spend eternity at sea because their hearts are, some say as cold as the water.

J'ai vingt-sept ans ; je suis né le 17 août 1987 à Miami. Je suis hétérosexuelle et veuve. Mon boulot c'est d'être professeur de mathématiques / J'fais partie du groupe shapeshifter. Je suis un personnage inventé

Votre histoire

I know what you want. It is very stupid of you, but you shall have your way, and it will bring you to sorrow, my pretty princess.
"Je ne veux pas rester ici. Tu ne comprends pas." Elle secoue lentement la tête en baissant les yeux. Sa mère la dévisage un long moment, sa queue couverte d'écaille plongée dans le bord de mer de leur plage privée. "C'est ton choix Léo, je ne peux pas te retenir." La jeune fille relève ses prunelles claires pour croiser celles de sa mère, l'implorant silencieusement de changer d'avis. Sur des générations, les femmes de sa famille s'étaient transmis ce don particulier, malédiction pour certaines, et en avaient usé pour s'assurer des jours paisibles. Mais Léo vivait avec son époque et être dépendante d'un homme pour assurer le confort de ses journées la répugnait. A quoi est-ce que tout cela servait ? Pouvoir se prélasser des heures durant dans le confort et la sécurité d'une plage privée dans les Caraibes ? Ses jambes humaines resserrées contre sa poitrine, elle évite soigneusement de poser un pied dans l'eau. Ses écailles la dégoûtaient. Elle n'était pas fière d'afficher leur éclat froid et pâle. La sensation de la transformation l'horrifiait et elle préférait rester au sol et au sec, fuyant l'immersion autant que possible. "Tu ne devrais pas refouler qui tu es Léo. Tu n'as pas à avoir honte d'être qui tu es." La jeune fille lui lance un regard triste. C'était facile pour elle de dire ça, elle qui évoluait dans un milieu où tout le monde semblait enclin à accepter sa condition de sirène. Le peu d'employés s'occupant de la maison n'avaient pas accès aux lieux aquatiques de la maison, son père avait accepté aveuglément pour continuer d'exister aux yeux de sa femme et ses rares amies étaient des tantes, cousines. Toutes sirènes. Mais le monde de Léo est différent. Moderne et jeune, l'envie de voir le monde de ses propres yeux la tiraillait, encore plus de s'éloigner de ce milieu étriqué et clos. Elle secoue timidement la tête de gauche à droite. Inutile de lui expliquer sa façon de penser, sa mère ne comprendrait pas. "J'ai été acceptée à l'université de New York." Un silence pesant s'en suit. Elles n'ont pas besoin de parler pour comprendre à quel point cette distance est un problème et un révélateur à la fois. Léo prenait une voie différente, une voie qu'elle avait choisi, malgré l'incompréhension des siens.

At first she was overjoyed that he would be with her, but then she recalled that human people could not live under the water, and he could only visit her father's palace as a dead man.
"Allez Léo viens ! Je te promets que tu ne risques rien, je serais à côté de toi." Elle fronce des sourcils, ajustant son paréo blanc autour de ses épaules bronzés. Le bateau qu'ils ont loué est assez grand pour qu'elle puisse être assise confortablement à l'arrière. Depuis qu'elle avait avoué à Jack sa peur panique de l'eau, il s'entêtait à la lui faire perdre. Accepter de partir au Mexique pour leur lune de miel était une erreur qu'elle regrettait amèrement aujourd'hui. Toutes les activités que proposaient l'hôtel impliquaient une immersion dans l'eau et son secret devenait de plus en plus pesant. Mais accepterait-il d'être avec elle si elle lui révélait tout ? Elle en doutait très honnêtement. Personne n'avait envie d'avoir un monstre pour épouse. Son master de mathématiques appliqués en poche, elle avait décroché un poste d'enseignante en secondaire sur la côte Ouest, à San Francisco où Jack avait toujours rêvé de s'installer pour continuer son activité de web designer. "Jack n'insiste pas, s'il-te-plait." Sa voix est sèche, bien plus qu'elle ne l'aurait souhaité. Mais il fallait qu'ils comprennent que son refus n'était pas négociable. C'est à son tour de froncer des sourcils alors qu'il revient au bateau en deux mouvements de brasse. La peau ruisselante, il passe une main sur sa joue. Elle frissonne au contact de l'eau, toujours dangereux. "Ma puce, est-ce que ça va ?" Elle hoche doucement de la tête en appuyant son front contre le sien. "Tu sais que je veux seulement ton bonheur ?" Elle lui sourit. Depuis qu'ils s'étaient rencontrés sur le campus, elle ne cessait de se répéter qu'elle était extrêmement chanceuse de l'avoir. Il la comprenait mieux que personne et ne l'avait jamais pris pour une blonde sans cervelle, a contrario de la plupart des mâles de l'université. Mais son sourire à lui déclenche une vague de panique dans son corps. Quand Jack remonte les commissures de ses lèvres ainsi, c'est qu'il a quelque chose derrière la tête. "Jack non, ne fais pas ça ..." Mais il n'écoute déjà plus et elle n'a même pas le temps de se débattre qu'il enroule ses bras autour d'elle et les jette tous deux à l'eau. L'eau la recouvre entièrement, sa respiration saccadée lâche des petits nuages de bulles autour de ses cheveux blonds. Une douleur la traverse, de la ceinture au bout des orteils, comme si sa peau luttait pour se déchirer, comme si ses muscles, ses os se déplaçaient pour prendre une autre configuration, ce qu'ils font littéralement. Son corps lourd coule au fond de l'eau lentement, de mètre en mètre. A la surface, elle aperçoit le rayonnement de la lune, son paréo blanc qui suit sa chute dans l'eau salée. Ses poumons brûlent du manque d'air mais bien vite, les branchies s'ouvrent sur ses tempes et elle inspire profondément chaque molécule d'oxygène qu'elle trouve dans le courant chaud. Ses pieds s'étendent en une longue queue bleu clair. Les écailles des extrémités sont d'un bleu sombre, presque noir. A la lumière astrale, on croirait presque y voir de l'argent. Elle retient un hurlement alors qu'elle heurte le sable. Une silhouette se décroche de l'homogénéité des fonds marins. Une silhouette sombre, qui plonge et grossit vers elle. Jack. Jack est dans l'eau. Elle est dans l'eau. Comme si elle reprenait soudainement conscience de la situation, elle se redresse. Un coup de nageoire et elle est suffisamment près pour lire l'expression de dégoût qui déforme ses traits. "Non Jack je t'en prie !" Il ne peut rien entendre mais l'évidence ne la traverse pas tant la panique a pris le contrôle sur son esprit. Mais déjà, il tente de remonter à la surface. Et l'inévitable est enfin clair. Il va la quitter. Elle aura tout perdu. Sa main étreint son poignet, elle tente de l'attirer vers elle. "Je t'en prie ne me quitte pas !" Elle hurle mais seules des bulles d'air s'échappent de sa bouche. Elle tire plus fort, descend quelques mètres plus bas. Si tu le lâches, il ne reviendra jamais, plus jamais. L'idée lui est inconcevable. Elle l'attire contre elle, contre ses écailles, tentant d'ignorer ses coups ralentis par l'eau, son empressement à vouloir se défaire de son étreinte. Et enfin il s'apaise. Son corps lourd ne lutte plus et elle sourit en serrant plus fort. Il n'ira plus loin d'elle maintenant, ils peuvent être ensemble pour toujours. Elle s'éloigne de lui, voulant prendre son visage entre ses mains. Mais le corps du jeune homme tend vers la surface. Ses traits sont figés dans une dernière expression de souffrance, les yeux révulsés en arrière. Elle porte ses mains à sa bouche, le corps lui échappant à nouveau sans qu'elle ne cherche à le rattraper.

Quand elle ouvre les yeux, son corps sec est échoué sur une plage. Le soleil mord sa peau nue. Du sable est collé à sa joue, des algues se mêlent à ses longs cheveux blonds. "Léo, oh mon dieu !" Des bruits de pas accourent vers elle, on la soulève du sol et c'est à nouveau l'inconscience. Elle s'éveille dans une chambre spacieuse, une couverture montée jusqu'à son menton. Ses cheveux sont peignés et quelqu'un lui a passé une robe de chambre en soie blanche. Il ne lui faut que quelques secondes pour identifier sa chambre dans la maison parentale. Sur un fauteuil en rotin, sa mère dort, la tête appuyée sur sa main. La jeune femme sourit doucement devant cette image rassurante. Mais bien vite, la réalité lui revient à l'esprit. Jack, l'océan, sa transformation. Les larmes roulent sur ses joues et elle ne peut étouffer bien longtemps ses sanglots. "Léo ...." Une main rassurante caresse ses longs cheveux blonds. "Tout est ma faute." Elle aurait envie de s'enfoncer dans les draps et de se laisser mourir à petit feu. C'est tout ce qu'elle estime mériter à présent.

But a mermaid has no tears, and therefore she suffers so much more.
Les affaires éparpillées rendent la pièce plus vivantes qu'elle ne l'a été au cours des trois dernières années. Quelques cartons s'entassent au fond de la pièce. Elle plie les derniers vêtements accumulés dans le dressing, range les derniers cadres. Ses doigts s'attardent sur la photo de mariage dont elle n'a toujours pas réussi à se séparer. Sa mère avait fini par prendre les choses en main et aujourd'hui encore, elle ignorait comme l'affaire avait tourné pour l'innocenter complètement dans ce crime qu'elle avait commis. Mais Mme Jefferson avait raison sur un point. Personne n'allait avaler l'histoire d'une petite blonde légère comme une plume noyant son mari faisant deux fois sa taille. Ca n'aurait été que s'exposer à un tapage médiatique inutile, mettant en danger son secret et celui de ses soeurs. Appuyée contre l'encadrement de la porte, elle l'observe d'un oeil attendri. "Léo je suis heureuse que tu commences enfin à t'en remettre. Mais pourquoi ne pas avoir accepter un poste plus près d'ici ?" La question est lourde, la réponse difficile à formuler. Parce qu'elle veut s'éloigner de cette histoire, ne plus penser à cette plage sur laquelle elle s'est échouée après son crime. "J'ai besoin de prendre du recul maman ... Et puis, Beacon Hills est la seule école ayant accepté ma candidature je te rappelle." Trois ans sans enseigner, ça faisait un grand vide dans son CV qu'elle peinait à expliquer aisément. Mais le proviseur de ce petit lycée semblait aussi passionné par les chiffres qu'elle ne l'est et leur amour commun de la logique avait fini par créer un bon terrain d'entente. Sa mère secoue la tête en fouettant l'air de la main. "Tu aurais pu avoir n'importe quel poste si tu m'avais laissé intervenir." Un léger sourire étire les lèvres de la blonde alors qu'elle dépose un baiser sur la joue de sa mère. "Ce n'est qu'un poste de prof. Je peux me débrouiller seule pour ça." Une nouvelle ville pour une nouvelle vie. Voilà qui s'annonçait plutôt bien, et peut-être plus apaisant que ce qu'elle avait eu à traverser ces dernières années.

⊹ VALIDATION ⊹

  Félicitations, tu viens d'être validé(e) par un membre de l'administration. Si ce n'est pas déjà fait, je t'invite à aller lire le REGLEMENT. Je te conseille également d'ouvrir une FICHE DE LIENS ainsi qu'une FICHE DE RP's, afin de te faire connaitre plus rapidement. Et si tu ne veux pas vivre éternellement sous un pont ou à l'hôtel, n'hésites pas à demander UN LOGEMENT.

Une dernière petite chose pour la route, n'oublie pas d'aller recenser ton avatar dans le BOTTIN.

Si tu as la moindre question, le staff se tient à ta disposition que ce soit dans la partie adéquate ou par mp si tu désire plus de discrétion.

Je te souhaite un très bon séjour parmi nous et à très bientôt au détour d'un rp.