i'm not psychic. | sherman

bambi anne sherman  

«  And I remember when I met him, it was so clear that he was the only one for me. We both knew it, right away. And as the years went on, things got more difficult- we were faced with more challenges. [...]
He was charismatic, magnetic, electric and everybody knew it. When he walked in every woman’s head turned, everyone stood up to talk to him. He was like this hybrid, this mix of a man who couldn’t contain himself. [...] And in that way I understood him and I loved him. I loved him, I loved him, I loved him.
And I still love him. I love him. »

Elle avait pour habitude d’être la fille inclassable de la bande, celle qu’on aime un jour sur deux, qui sort des conneries toutes les deux phrases, qui se responsabilise une fois par an par pur plaisir, qui oublie d’éteindre son mp3, qui se douche jamais à la même heure, qui préfère les chaussettes de son frère au lieu des siennes parce qu’elle les trouve plus sympa, qui se remue dans son lit comme un mec qui est trop grand pour le matelas, qui se plaint tout le temps.... Et puis elle a pas tant changé que ça. Non, vous pourriez vous dire qu’avec le temps, Bambi Sherman était devenue autre chose qu’un OVNI lâché en dehors de Beacon Hills mais jamais trop loin, une ancienne gamine encore un peu secouée qui se joue des autres juste pour de rire.

Mais elle n’est plus Bambi l’ingérable et elle n’est plus Bambi punie le jeudi et le samedi soir, elle n’est plus Bambi qui poursuit Finstock sur le terrain, elle est toujours perdue, même si un peu moins. Parce que Bambi aime quelqu’un, et vous pouvez trouver ça ridicule, mais chez un être humain ça change un peu la variable…
...alors, certes, elle se cherche et elle est maladroite, comme avant, elle bouscule, comme avant, elle sourit pour rien, comme avant, elle s’énerve pour rien (comme toutes les filles), et puis à côté… Elle se laisse de l’air, elle a abandonné sa hutte d’ermite pour les grandes joies de la fac, ça la rassure un peu, quand bien même elle étouffe au milieu des gens. Un instant elle a pensé “hey Beacon Hills, je peux revenir dans les contrées de la solitude ? Je suis agoraphobe !” Beacon Hills. Ah mon Beacon Hills, ça lui manque.

Ouais elle est vieille fille, toute seule, avec une colocataire absente, elle est hyperactive (encore) y a des choses qui changent pas, son psy, c’est devenu google. Elle écoute pas trop, tellement d’autres réponses dans sa tête. Et des questions aussi.
Bambi reste Bambi, elle a repris sa place dans le plus grand cirque du monde, son surnaturel chéri, son petit paradis idéal. Elle l’aime, lui aussi. Moins qu’un certain garçon, bien entendu… cela dit, elle a oublié. Oublié être humaine, être en carton pour les griffes du Grand Méchant Loup. Elle a bien tenté de se trouver une force… en attendant elle n’a que ses voix à elle, dans sa tête.


▬ Bambi… étant donné que c’est la remise la semaine prochaine, j’imagine que tu sais ce qui t’attends ensuite. Ta dernière séance avec le psy ahah… Tu sais au départ je n’avais pas tant d’espoir pour toi que ça et je me disais… avec tout ce qui s’est passé au lycée, elle a sûrement fait une croix sur beaucoup de choses, c’est étrange mais en tant que psychiatre on est un peu obligés d’en venir à une conclusion et… tu m’as l’air d’aller mieux ?

Ses mains étaient plus agitées que le reste de son corps, à croire qu’elle accumulait coup sur coup ces derniers temps. Elle, la psy, finissait sur un tout-va-bien-se-passer solennel. Levant les yeux, elle lui sourit, le genre de regard posé sur la jeune femme tout à fait aimable, tout à fait propre, tout à fait s’accordant avec le discours. Et puis elle ramène ses cheveux clairs derrière son oreille, dire quelque chose, se défaire du reste, ne parler que de sa personne serait décidément compliqué. Elle était passée au dessus.

Elle dévisagea l’horloge qui l’obligerait à quitter la pièce au bout d’un moment, n’étant pas la seule fille psychotique à soigner son mal dans le cagibi qui sert d’asile au lycée… c’était plus petit que le bureau du coach. A cette pensée, à imaginer se retrouver enfermée à Eichen House, elle ouvrit la bouche, elle eut du mal quand ça se décida à tomber de ses lèvres dans un charabia complet qui se résumait à dire à quel point notre parcours était semé d’embûches, que maintenant on voyait l’horizon, qu’on avait plus de doute, qu’on était bien redevenue cette fille a présent plus adolescente qui devrait se jeter quelque part dans la vie sept jours après l’entretien.

Il y avait de quoi être pessimiste. C’est vrai, les voix là haut ne se calmaient pas, ça empirait, même. Au fil des mois ça s’était transformé en une maladie assez banale pour n’être qu’un des trucs de fond qu’on entend parfois en classe ou quand on prend un bain trop chaud.
Elle est restée avec ses parents qui ne voulaient pas la laisser en internat de peur qu’ils lui arrive quelque chose. L’inquiétude, le malaise permanent n’était pas retombé. Elle passait en dehors de ses cours à la FAC beaucoup de temps avec Kit. Bambi s’était intéressée à un cursus classique, en plus des cours pour entrer un jour là où elle ne savait pas encore, dans les beaux-arts. Ça ne l’intéressait plus autant qu’au collège, elle était devenue silencieuse.
Non elle n’était plus un problème pour l’autorité, une banshee bien planquée dans l’université la plus convoitée des élèves sortant de Beacon Hills High School et n’avait plus vraiment bougé.

Elle s’était accommodée des conseils de Scott, une fois Stiles disparu, très peu de temps après son diplôme, elle avait arrêté de lui demander de l’aide à chaque fois, ça ne servait rien de lui occuper l’esprit quand il allait déjà mal. Quelques mois à déterminer ce qu’elle pouvait réellement être, et Bambi avait préféré retourner à sa vie d’humaine bien sage, laissant la banshee dans le placard des immondices, celles dont on se débarrasse pas. Bambi s’entichait un peu trop de la solitude. Kit était rentré au lycée, elle surveillait de loin. C’est dingue cette capacité qu’elle a à vouloir prendre soin de tout sans faire attention à ce qui lui arrive.
Oh elle est amoureuse, mais on dirait que les symptômes font la tête. Enfin, on s’en remet aux voix dans ces cas-là. “Eh t’es toujours en vie Bambi ?”

▬ Absolument.
Je vais mieux. Vous êtes cool comme psy.


Elle part un peu de rien du tout, mais elle a une vie tranquille. Elle aimerait reparler à Jayden autrement que par des sourires débiles qui lui assurent que ça va, parce que bordel c’est pas vrai. Mais quelle abrutie Bambi, elle espère plus grand chose sinon que ça finisse par passer comme n’importe quoi avant. Enfin j’imagine qu’à partir de ‘banshee’, rayer la mention inutile serait totalement débile.
Tant qu’elle trouve pas de cadavre dans les toilettes de la fac.


pseudo/prénom: Agathe - la pistaaaache *fuit* - nah. “bambou” (merci toumou), la biche… WHATEVER u want. ✧ age: dix sept ans et des chaussettes ✧ fréquence de connexion: très souvent (trèèèèès) ✧ avatar: Taissa Farmiga toujours✧ ce personnage est: un inventé que vous aimez tous plz. ✧ où nous avez-vous connu? je suis devin. ✧ le mot de la fin: well. C’est parti pour les dead bodies. Courage Bambi dans ta quête !! (je vous aime ♥ ps: désolée pour la grosse citation... j'avais envie).