Haden || C'est moi l'Alpha !

Haden Wheeler  

« La mutation, c’est la clé de notre évolution. C’est elle qui nous a menés de l’état de simple cellule à l’espèce dominante sur notre planète. Mais tous les deux ou trois cents milles ans, l’évolution fait un bond en avant... »

Solitaire, Haden l’a toujours été dans l’âme. Pourtant, ce n’était pas faute d’essayer de changer. Bien entendu, c’était plus prononcé avant sa rencontre avec Sélène, puis celle avec Kathleen. Il était fondamentalement seul, essayant de se perdre dans la contemplation de l’univers et l’analyse sereine de ce qu’aurait pu être sa vie sans cette violence inhumaine. Protecteur avec ceux qu’il aime, il pourrait se sacrifier sans le moindre doute pour l’un d’entre eux, même si cela devait lui coûter sa propre vie. Mourir pour sauver un être aimé lui semble être la plus belle façon de s’en aller, si besoin en était. Impulsif et rancunier, vous pourrez peut-être le voir serrer les poings jusqu’à un certain point. Il n’est pas improbable cependant qu’il n’ait guère de patience suffisante avant de vous le balancer en pleine tronche ou dans un mur, les jours de colère. Ca et son manque de tact verbal, ce n’est pas toujours appréciable. Caractériel, il sait ce qu’il veut et ne se laisse pas attendrir. Il a du mal de changer d’opinion, une fois celle-ci faite, aussi. Déterminé, il peut être pire qu’un chien (ou un loup) enragé lorsqu’il a un objectif en tête. Et il n’est pas prêt de lâcher son os !



Prélude
Qui est-il, cet homme d’un âge certain qui se promène dans la pénombre nocturne, se glissant parmi la brume qui l’ensevelit doucement sous son épais manteau ? On ne saurait le dire, lui qui semble être arrivé depuis quelques jours tout au plus. Pourtant, il est déjà venu ici. C’était il y a trois années, désormais. Cette époque lui paraissait subitement lointaine. Pourtant, il n’avait pas pris une ride. Ce n’était pas faute d’essayer. On va se contenter de penser qu’il fait partie de ceux qui vieillissent « bien ». Néanmoins, les murmures des créatures surnaturelles ne laissent pas de marbre : on sait qui il est. De temps en temps, on peut l’apercevoir sur la colline entrain d’observer la ville illuminée d’une douceur extrême. Un vent nouveau souffle dans la forêt, mais seuls ceux dotés d’une ouïe surhumaine pourraient l’entendre. Lui, il sait. Ce sentiment, il le connaît bien. Cet appel qu’il lance, c’est celui d’un nouvel arrivant peu ordinaire. Ce cri violent, fort, puissant... c’est celui d’un loup adulte. Un loup puissant. Un loup aux yeux couleur sang.


Chapitre Un : La Famille
On dit que la famille, c’est sacré. Que personne ne peut jamais les remplacer. Ils disaient vrai, ces hommes dotés d’une forte sagesse. Il ne l’avait pas toujours compris. Il faut dire qu’à l’adolescence, on devient ingrat. On pense que tout est acquis et que notre expérience fait de nous une personne peu ordinaire. Lui, il savait que le secret qu’il gardait en lui était plus intense que n’importe quel autre. C’était comme ça, dans ses gênes. Dans son sang, comme dirait sa mère. C’était une sublime femme à la chevelure corbeau et aux yeux marrons, avec un sourire envoûtant. Elle était presque magique à la façon dont elle se déplaçait. Pourtant, elle pouvait se montrer d’une force rare et incroyablement puissante. Haden en était le fils héritier, le premier de la lignée à percevoir la même violence dans tout son corps. Il faut dire qu’il était l’aîné d’une fratrie de quatre enfants, dont les deux dernières furent des jumelles. Son père, lui, n’était qu’un humain. Cependant, il était doté d’une douceur incomparable et d’un tempérament très jovial. On le voyait souvent embrasser son épouse et ses enfants, rire avec eux et se détendre en travaillant le bois, dans son atelier. Ca ou les vieilles tôles qu’il s’amusait à réparer. C’était un homme généreux.

Hélas, le bonheur n’est jamais persistant. Il demeure éphémère, comme la vie d’un papillon. Parce que quand nous sommes différents, les autres se montrent intolérant. A l’image des Nazis envers les Juifs, la famille Wheeler n’était pas à l’abri de la Mort. C’est durant une nuit froide de novembre que Haden fit la rencontre de Chasseurs, sur la demeure familiale. Caché dans un coin sombre, loin des armes à feux, il fut épargné par les balles en argent et les lames tranchantes, vernies d’un liquide étrange. Cependant, il verra sa famille entière se faire assassiner sauvagement. Ce furent d’abord son oncle et sa tante, suivis des cousins. Puis ils ont décapité la tête de ses petites soeurs de dix ans. Son frère de treize ans, son père et finalement sa mère. Tous poussèrent des cris d’agonie, malgré le désir de rester forts jusqu’au bout. On lui avait dit que les Hommes pouvaient être des Barbares. Mais jamais il n’aurait pensé assister à ça, âgé alors de seulement dix-sept ans. Il était le seul survivant. Le dernier Wheeler.


Chapitre Deux : Les yeux de Feu
Il avait toujours été un loup-garou. Depuis sa naissance, il avait appris la maîtrise de ses sens et de ses propres pulsions animales. Pourtant, il y avait encore des moments où sa bestialité était difficile à combattre : mais il y parvenait toujours. Blesser autrui n’était pas une réalité envisageable. Il se réservait pour un noir dessein. Cependant, là, c’était étrange. Petit à petit, son corps se modifiait. Sa force devenait plus importante, tout autant que sa résistance aux agressions extérieures. Ce n’est qu’à vingt-deux ans qu’il réalisa ce qu’il se passait, grâce à un « guide spirituel » qu’il avait rencontré jadis : c’était celui qui surveillait la meute de sa mère, autrefois. Haden devenait ce qu’on considérait être un « Alpha », soit le meneur d’une meute. Cela ne lui plaisait pas vraiment. Il ne voulait pas permettre à quelqu’un de subir le même sort que les siens sous prétexte qu’il n’était pas totalement humain. Et puis, comment pouvait-il gérer une autre personne, en ce moment ? Il avait ses cours à l’université et sa vie « rangée », en dehors des nuits de pleine lune. D’ailleurs, il était doué ! Il s’était inscrit en médecine vétérinaire, à la base. Il aimait ça, le contacte avec les animaux. Ils lui paraissaient plus humains que les Hommes, dans le fond. Cela lui convenait, cette vie de solitude. Il eut la vie tranquille, jusqu’à ses vingt-sept ans. Un article était paru dans le journal, le concernant : il venait d’obtenir son doctorat. Une grande fierté pour lui, qui n’était qu’un orphelin. Hélas, cela eut également pour résultat d’attirer les regards sur lui. Et une nuit, il fut attaqué par surprise, dans l’obscurité d’une ruelle éloignée du centre-ville. Alors il avait compris : on venait de retrouver sa trace.


Chapitre Trois : L’Exile
Le Grand Alpha Wheeler. Il avait fui, à sa façon. Finalement, c’était une aubaine pour lui qui rêvait d’aventure et de destinations exotiques ! Trois ans, c’est le temps qu’il avait décidé de s’octroyer pour parcourir le Monde. Du moins, une partie. Oh, bien sûr, il aurait pu continuer encore longtemps comme ça ! Vivre d’eau fraîche et de nuits à la belle étoile ou dans des petites auberges, cela lui convenait. Cette vie de solitaire, il l’avait choisi. Pourtant, il devait se constituer sa propre meute, paraissait-il. Sa vie était plutôt digne d’un Oméga, hélas. Néanmoins, personne n’osait le défier du regard. Il était dur et fier. L’enfance avait fait place à l’âge adulte. Trente ans, pour être exacte. Cela l’amusait lorsqu’il se regardait dans le miroir. Son corps était fait d’acier et de batailles. Il n’était pas rare qu’il fasse des combats de rue, de manière illégale évidemment, lorsqu’il entrait dans une grande ville. Et il gagnait chaque combat, évidemment. C’était facile, pour lui. Cependant, il n’y voyait là que de quoi survivre d’avantage sans toucher aux économies familiales, bien au chaud sur un compte. Son rêve aurait été de s’exiler de manière définitive, dans une cabane. Par exemple, dans la forêt amazonienne, puisqu’il aimait le danger et le climat tropical qui y régnait. Cependant, l’instinct refit surface, malgré lui. Il sentait que sa place se trouvait parmi le monde civilisé, sans pour autant être là où les siens vécurent il fut un temps. Il avait besoin de se reposer un moment ; de retrouver son humanité. Alors il décida de s’arrêter en Angleterre. Et ce qui ne devait être qu’un arrêt provisoire durera plus longtemps que prévu.


Chapitre Quatre : Sélène Campbell
Magnifique. Epoustouflante. Belle à en Crever. C’est comme ça qu’Haden voyait la jolie Sélène Campbell, avec sa longue chevelure couleur du soleil qui brillait dans le noir, ses longs cils foncés et son regard verdâtre. Elle était belle comme le jour et pourtant aussi mystérieuse que la nuit. Pourtant, ce fut une évidence : elle était son âme-soeur. De huit ans sa cadette, elle avait besoin de cours en chimie, puisqu’elle étudiait la médecine. Et lui, il était enseignant dans un lycée privé, à Oxford. Mais surtout, elle avait elle aussi un secret. Pas aussi terrible que celui de Haden – quoique. Elle aussi, elle n’était pas totalement humaine. Elle ressentait des choses, difficiles parfois à exprimer. Mais surtout, elle avait le don de dénicher les cadavres dans des lieux qu’elle n’avait jamais visités avant, comme poussée par une force obscure. Oui, Sélène Campbell était de celles qu’on qualifie de « Banshee ». C’est tout naturellement qu’elle se tourna alors vers celui qui devint « son » Alpha. Ils tombèrent éperdument amoureux l’un de l’autre et vécurent des années magnifiques ensemble. Et il y a quatre ans maintenant, elle lui annonçait fièrement qu’elle portait leur premier enfant, alors qu’ils venaient d’officialiser leur union. Un bonheur parfait, sans tâche. Mais lui aussi, il ne fut qu’éphémère. Parce qu’on ne peut pas empêcher son passé de revenir au galop. On avait retrouvé sa trace, malgré les précautions prises. Et les Chasseurs eurent raison de lui – du moins ils le crurent – mais surtout de son épouse. De sa raison de vivre.


Chapitre Cinq : La Vengeance
Ce n’était pas prévu du tout. Encore aujourd’hui, il ne saurait dire comment cela avait pu se produire, lui qui n’avait jamais laissé sa fureur s’emparer de son être. Mais cette nuit-là, il avait perdu le contrôle de tout son être. Il n’était plus Haden Wheeler, non. Il était juste devenu le Prédateur le plus redouté. Un Alpha en plein chagrin ; Une bête mortellement blessée qui réclamait son besoin de justice. Alors, il avait besoin de puissance. Il devait être plus fort. Plus grand. Et pour cela, il n’y avait qu’un moyen : une meute. Il allait constituer une armée prête à l’aider dans sa quête ! Parce que désormais, rien d’autre ne comptait pour lui que la vengeance. Et elle serait terrible. Aveuglé par le poids de sa peine, il avait mordu des adolescents. Sans réfléchir. Sans penser. Juste par instinct de survie. C’était une nécessité.

Néanmoins, il se sentit coupable durant une période. Comment avait-il pu commettre un tel acte, lui qui se l’était toujours refusé ? Cela lui avait échappé. C’était arrivé comme ça, sans explication crédible. Mais voilà, il dut faire face à la réalité et se réveiller. Il avait transformé des jeunes gens en une bête assoiffée de sang. Il se mit à les chercher, vainement. Puis il posa la griffe sur l’une d’entre elles : Kathleen. Il avait besoin d’elle, pour mener à bien sa mission. Il ne fut pas tendre, menaçant celui qui s’était occupé d’elle à sa place. Egoïste ? Certainement. Mais il devait le faire. Pour lui. Pour la mémoire de sa défunte femme et de leur progéniture jamais venue au monde.

Au fil du temps, il s’était attaché à elle. Plus comme un père envers sa fille que comme un Alpha envers son Bêta. Elle lui en avait voulu de l’arracher comme ça à son petit-ami, mais elle finit par oublier en partie sa rancœur. Elle fut sa seule véritable alliée. Ensemble, ils mirent trois années pour découvrir le nid de Chasseurs et le décimer, lentement mais sûrement. L’un après l’autre. Haden les avait tous tués, seul. Il ne voulait pas que Kathleen devienne une Assassin, elle aussi. Non. Il voulait la protéger. Elle pouvait blesser, mais pas mener à la mort qui que ce soit : il se l’était promis.

Ce n’est qu’après cela qu’ils décidèrent de retourner là où il l’avait arrachée : Beacon Hills. Une petite ville qui, depuis un moment déjà, semblait accueillir des créatures surnaturelles. Il était peut-être temps pour Haden d’enfin accomplir ce pour quoi il était venu au monde : être un Alpha. Et pour cela, il avait besoin d’une véritable meute. Des jeunes loups qui ne demandaient qu’à apprendre.



Se reconstruire, pour commencer. Il mérite une pause et Kathleen aussi. Peut-être une vie plus normale, loin des tumultes de la Chasse éternelle dans laquelle ils ‘étaient lancés tous les deux. Mais il y a aussi cette envie d’aider, de parler de son expérience et de ses faiblesses. Il n’en a pas l’air, comme ça, Haden. Cependant, il aimerait une famille, dans le fond. Une meute. Et quelle ville semble mieux appropriée que Beacon Hills pour parvenir à ce rêve-là ?



Pseudo/prénom: Havenly ✧ Age: Twenty-Two ✧ Fréquence de connexion: 4 / 7 jours ✧ Avatar: Hugh Jackman ✧ Ce personnage est: un scénario ✧ Où nous avez-vous connu? Grâce à la Fondatrice, alias Rose ! ✧ Le mot de la fin: